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Hector BUISSNEG
8 octobre 2010

Château - Mariemont, Belgique

bib_mar

Royaume de Belgique - Château de Mariemont : La Bibliothèque. - Bruxelles : Nels, Ern. Thill ; S.d. - 14 x 9 cm

Le blog du bibliophile a rédigé un article à ce sujet ici (clic).

Réserve précieuse (Source : www.musee-mariemont.be)

La section « Livres Précieux » est consacrée aux livres anciens et modernes. Cet ensemble bibliophilique contient quelques manuscrits datant de la fin du Moyen Age, une trentaine d’incunables (dont la Chronique de Nuremberg), un important ensemble de livres du XVIe siècle, de nombreux livres imprimés aux XVIIe et XVIIIe siècle (parmi lesquels bien des éditions illustrées significatives comme les Chansons de La Borde, le Recueil de peintures antiques de Bartoli ou plusieurs livres de fête), des éditions néoclassiques (le Racine du Louvre) et romantiques (le Gil Blas illustré par Gigoux, le Paul et Virginie édité par Curmer ou de nombreuses illustrations de Gustave Doré), les tout premiers livres de peintres (comme Sonnets et eaux-fortes ou deux   livres illustrés par Edouard Manet, Le Fleuve de Charles Cros et L’après-midi d’un faune de Stéphane Mallarmé) ainsi que des ouvrages fin de siècle parmi lesquels figurent un grand nombre de livres ornés d’images Art Nouveau (œuvres de Mucha, Schwabe ou de Feure par exemple).

Cette collection bibliophilique est complétée par de nombreux livres des XXe et XXIe siècles, qu’ils soient des livres de peintre proprement dits (comme le Pasiphaé de Montherlant illustré par Matisse ou les livres édités par Pierre Lecuire) ou qu’ils soient des livres d’artistes réalisés par des créateurs comme Sol Lewitt, Lawrence Weiner, Christian Boltanski ou, en Belgique, Marcel Broodthaers ou Jacques Louis Nyst…

La Bibliothèque compte aussi plusieurs fonds importants comme le Fonds Charles et Colette Bertin, le Fonds d’archives Charles Plisnier ou le Fonds Geoffroy de Beauffort. Une des caractéristiques de la « Réserve précieuse » est de posséder aussi une remarquable collection de reliures anciennes (notamment une reliure de Grolier), Art Nouveau (reliures de Charles de Samblanx et Jacques Weckesser) et contemporaines (Micheline de Bellefroid, Tchékéroul, Liliane Gérard…).

En plus des livres, la « Réserve Précieuse » conserve également près de dix mille autographes (rédigés par des personnalités historiques, scientifiques, littéraires, artistiques et musicales comme, par exemple, les rois de France, Napoléon, Erasme, Diderot, Lamartine, Rembrandt, Beethoven, Chopin…), ainsi que des médailles et des estampes, notamment quelque six cents gravures et lithographies de Félicien Rops.

La « Réserve Précieuse » est uniquement accessible sur demande préalable à la direction du musée.

heuresUn Trésor de la Réserve Précieuse : le livre d’heures de la reine mère de France

Le livre d’heures (inv. 22.793), conservé dans la Réserve Précieuse du Musée royal de Mariemont, a été acquis par Raoul Warocqué en 1914.

Datant de la fin du 15e-début du 16e siècle, ce manuscrit de 96 folios de vélin est vraisemblablement issu d’un atelier parisien. Sa composition est classique : un calendrier (en français) accompagné de miniatures illustrant les douze mois de l’année, des extraits des quatre Évangiles, les Oraisons Obsecro et O intemerata, les Heures de la Vierge, de la Croix et du Saint-Esprit, les Psaumes de la Pénitence, les Litanies, les Vigiles des Morts et les Suffrages des saints. Cinquante-cinq enluminures, dont dix en pleine page, et trente-trois miniatures (24 grandes et 9 petites) sont peintes dans l’ouvrage. Les 177 bordures, toutes différentes, présentent des fonds dans les tons bruns et rouges organisés le plus souvent en formes géométriques rehaussés d’une délicate décoration florale.

Au recto de la garde inférieure, l’un des propriétaires du livre, visiblement Charles Le Normant du Coudray (1712-1789), bibliophile d’Orléans, conseiller et procureur du roi, a précisé : « Ce livre a appartenu a la Reine mère, qui en a fait présent a son confesseur, et la nièce du confesseur men a fait présent ». Cette notation, qui lève un coin de voile sur une période de la vie de cet ouvrage, n’a pas encore révélé tous ses mystères. Ainsi, l’identité de la reine mère reste énigmatique.


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